Le traitement de la politique étrangère doit être uniquement guidé par des considérations de politique étrangère. Toutes les fois où la politique étrangère a été utilisée pour servir les combinaisons politiciennes sur la scène intérieure, cela a mené à l’échec.

Trois exemples actuels peuvent ici être donnés. Pour une action géopolitique plus efficace de la part des États-Unis, il faudrait renforcer le pouvoir du Président dans ce domaine et rompre avec la mainmise du Congrès sur la politique étrangère. En effet, le Congrès est une instance collective, lieu de toutes les passions politiciennes, qui n’offre ni l’efficacité ni la rapidité ni la cohérence ni l’indépendance de la décision présidentielle. En ce qui concerne la Turquie, le Président Erdogan a ouvert une boîte de Pandore en ravivant le nationalisme et en instrumentalisant la question et le problème syrien afin d’obtenir une majorité politique à la Chambre. Enfin, en Israel, le système électoral israélien est un obstacle à la paix, car il fonctionne à la proportionnelle et nécessite bien souvent des coalitions qui rendent le Premier Ministre politiquement dépendant de partis extrémistes et minoritaires.